Presse

Voici un récapitulatif de l'ensemble des articles de presse concernant les vins du Domaine Gutizia

article de presse producteur aoc irouleguy Cécile Sabah Sébastien Clauzel

“L’opportunité, ce fut quatre hectares en fermage à Baïgorri en 2011. Ça faisait quinze ans qu’on était partis”, se souvient Cécile Sabah, Biarrote. Comme Elorri Reca, BTS viti-oeno en poche, elle a fait le tour de nombreux vignobles avant de rencontrer son compagnon Sébastien Clauzel dans la vallée du Rhône. “La douceur du pays et sa qualité de vie me manquaient”. L’originalité du domaine est de proposer une balade pédagogique pour montrer une parcelle en agriculture biologique. “On a mis cinq ans pour passer en bio explique Sébastien. C’était une conviction”. Le couple a planté des pieds de mûres et de myrtilles pour compléter l'activité . Cécile en est aussi convaincue: “Je trouve épanouissant d’être en accord avec ce qu’on fait. Face à une climatologie compliquée, aux coups de stress, c’est gratifiant de pouvoir s’arrêter cinq minutes pour observer des vautours ou des petites bêtes, ou quand tu découvres que ton vin est sur la carte de tel restaurant ou enfin de profiter de la fête des vendanges”. Si Cécile conserve son poste d’assistante d’éducation au collège du village, et de maître de chai au domaine, Sébastien a pris en plus la présidence du syndicat de l’appellation. au départ avec Olivier Martin en 2014, il est seul aux commandes depuis 2019. Ce rugbyman, discret mais efficace, se réjouit sur l’indépendance de l’appellation, qui progresse bien. En bas, dans le chai du domaine, le couple met en valeur son blanc, mais aussi un rosé composé de 70% de tannat Et un vin rouge élevé dans une amphore su potier Goicoechea . Leur vente s’effectue à 75% en vente directe.Il n'y a plus qu’à aller déguster.

article de presse domaine gutizia AOC Irouleguy rouge

La boutanche du mois par HENRY CLEMENS

Si les béarnais aiment à rappeler avec une malice à peine contenue que quelques mercenaires basques ont terrassé Roland à Roncevaux en 778, et non les Sarrasin secs ou quelques gascons en culotte courte, il en est également qui vous diront avec ce même amour vache pour l'encombrant voisin, que l'Irouleguy ne produit que rarement de bons vins. La faute à un Tannat indomptable. Les Palois ou autres Bordelais constatent aujourd'hui qu'il existe un vrai et immense engouement pour la minuscule appellation de 240 ha . Engouement pour des vins de niche bien faits et on ne s'étendra pas sur l'appétence revenue pour le vrai, l'authentique. La truite de Banca , le fromage d'ossau iraty et une production viticole encadrée par les villages d'Irouleguy et de Baigorri en sont les éminents représentants. On reste coi devant la beauté incomparable de jardins viticoles impeccablement tenus dans cette partie du piémont pyrénéen, véritable chef d'oeuvre paysagé. Le mois de septembre finissant et ensoleillé invitait encore quelques marcheurs en route vers les crêtes d'Iparla à délaisser pulls et polaires. Nous irions moins loin sous un soleil qui finissait par être accablant. Le Domaine GUTIZIA, étable reconvertie en 2011, ne demandera pas de s'éloigner beaucoup et permettra une pose dans un immaculé paysage viticole à quelques mètres de Baigorri. Les arpents de la petite exploitation de 3,20 ha – précieuse acquisition d'une denrée foncière devenue rare – en terrasses et essentiellement constituée de tannat, de cabernet franc et de cabernet sauvignon s'offrent presque immédiatement aux promeneurs oenophiles. Un makila prété par les hôtes vous permettra d'arpenter le petit raidillon jusqu' aux vignes. Le Domaine GUTIZIA n'est pas né avec les dolérites mais s'inscrit tout à fait dans la belle et récente dynamique de l'AOC, tour à tour porté par ARRETXEA ou encore la cave coop, refaite à neuf et belle vitrine de l'appellation basque. Une AOC qui possède quelques arguments, dont ceux de vouoir convertir 40 % des surfaces en BIO d'ici 3 ans. En deuxième année de conversion bio, Cécile SABAH et Sébastien CLAUZEL respectivement formés à la tour blanche et dans le Beaujolais , reçoivent les visiteurs avec un discours pédagogique convaincant autour de la faune et de la flore. Loin des frilosités d'AOC réputées plus prestigieuses, on accolerait bien un macaron R&D aux vignerons de ce bout de terres, tant on perçoit chez ces deux enthousiastes l'envie d'explorer les richesses de cépages emblématiques, dont le peu glamoureux Tannat ou encore le local franc. Pour preuve, les vinifcations intégrales dans les Dolia de 400 litres de Goicoechea, dont la porosité assouplirait les tannins parfois serrés et rèches. On s'ebaudit d'emblée devant leur rosé fortement teinté et plein de croquant. On fini enfin par se pincer devant la profondeur de la cuvée DOTOREA 2016 constituée à 90 % de Tannat. «Nous ne voulons pas nous laisser enfermer dans un schéma, l'idée étant, à chaque millésime, d'attraper la typicité du terroir.» Un sous sol imprégné par les Ophites, roche basique massive d'origine volcanique confère à ce dernier nectar, sombre comme une nuit sans lune, des notes minérales. Le nez ample et riche convoque le pruneau et le bâton de réglisse. En bouche, en sus de la chair de cerise, on retrouve de fines notes de réglisse avec en rétro olfaction une once de violette. Ce tapis velouteux fini par s’effacer devant une pincée de cacao comme pour nous rappeler l'existence du voisin chocolatier Laia. Extrait du JUNK PAGE n°61 nov 2018

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